Santé

Jeûner pour sa santé

La pratique du jeûne pour la santé remonte à l’antiquité. L’idée que la restriction alimentaire et le jeûne préviennent les maladies et favorisent la bonne santé était déjà présente il y a des milliers d’années. Une inscription sur une pyramide égyptienne, datant de 3800 av. J.-C., et attribuée à Imhotep, l’un de fondateurs de la médecine, dit :

« Les hommes vivent sur le quart de ce qu’ils mangent ; sur les trois autres quarts vit leur médecin.  »

Le concept du jeûne pour la santé a été mis en avant par de nombreux médecins à travers la médecine ancienne et jusqu’à la médecine moderne. Paracelse, Hippocrate, Shelton, Longo, Buchinger, Mattson partagent tous la conviction que la restriction alimentaire et le jeûne aident le corps à se guérir et apportent de nombreux bienfaits pour la santé.

Le jeûne pour se soigner

Pendant le jeûne, une réponse adaptative du corps est activée, ce qui permet au corps humain de se soigner. Cette réponse a été codée dans nos gènes à travers l’évolution et est présente depuis des millénaires. Chaque être humain a le pouvoir inhérent d’améliorer sa santé en profitant des nombreux bienfaits de la pratique du jeûne.

Il existe de plus en plus de preuves issues de la recherche sur les animaux et les humains, qui montrent que le jeûne est bénéfique pour le corps. Le jeûne joue un rôle important dans les réponses adaptatives des cellules : réduction des dommages oxydatifs et de l’inflammation, optimisation du métabolisme de l’énergie, et renforcement de la protection cellulaire.

Pendant la privation de nourriture, le métabolisme de l’énergie se déplace, de sorte que le corps commence à brûler les graisses. Le jeûne provoque la sécrétion de somatotropine, l’hormone de croissance, qui a de nombreux bienfaits pour la santé, la condition physique et la lutte contre le vieillissement. Quand le corps s’adapte à la combustion des graisses au lieu du sucre comme combustible principal, le risque de maladies chroniques réduit considérablement.

Comme un sous-produit de la combustion des graisses, des particules appelées cétones sont libérées pour remplacer le glucose en tant que carburant pour le cerveau. L’utilisation des corps cétoniques comme carburant renforce la puissance du cerveau et stimule la production de facteurs neurotrophiques qui favorisent la croissance et les connexions des neurones. Par conséquent, le jeûne améliore la cognition et la mémoire.

Le jeûne renforce aussi la capacité des cellules nerveuses à réparer leur ADN, il a le potentiel pour retarder le vieillissement, il aide à prévenir et traiter certaines maladies et il améliore la santé générale.

 

Quelles affections le jeûne peut-il traiter ?

De nombreuses études ont mis en évidence ses bienfaits dans l’évolution d’affections cardio-vasculaires, pulmonaires, rhumatologiques, troubles gastro-intestinaux, inflammations du tube digestif, allergies, problèmes de peau et même affections auto- immunes. L’amélioration de l’humeur, du niveau de stress, de l’état de vigilance sont également établis. Nous pouvons également citer les travaux remarquables du Pr Valter Longo, professeur de biologie, spécialisé en biologie cellulaire et génétique sur le jeûne thérapeutique en cancérologie et en gérontologie. Des expériences sur des souris ont prouvé qu’un traitement de chimiothérapie peut mieux être supporté s’il est précédé par un jeûne de 48h.

Est-ce que le jeûne peut tout guérir? peut-être pas, mais dans tous les cas (hors contre indications) où les traitements conventionnels ont échoué, le jeûne thérapeutique encadré peut être tenté. Nous ne sommes pas des magiciens et nous ne promettons rien car chaque personne est unique, avec un corps et un esprit qui réagissent différemment à la maladie, bobos et thérapies. Il faut rester humble mais optimiste dans les forces de guérison de la nature qui nous a tout donné.

Le jeûne améliore….

Le système digestif

  • absorption d’énergie réduite
  • réduction de l’inflammation
  • réduction de la prolifération des cellules
  • amélioration de l’assimilation des deux intestins

Le système immunitaire

  • régénération du système immunitaire dans la moelle osseuse
  • augmentation de la résistance au stress

Au niveau du sang

  • réduction du niveau d’insuline (prévention du diabète de type II)
  • réduction du taux de leptine et augmentation du taux de ghréline (régulation de la sensation de satiété)
  • augmentation du taux d’adiponectine (régulation du métabolisme)

Au niveau du foie / pancréas

  • augmentation de la sensibilité à l’insuline (prévention du diabète de type II)
  • production des corps cétoniques
  • nettoyage de dépôts de cholestérol

Cerveau

  • amélioration de la fonction cognitive (attention, concentration, mémoire)
  • augmentation de facteurs neurotrophiques (prévention de la dépression et de la maladie d’Alzheimer)
  • augmentation de la résistance au stress
  • réduction de l’inflammation

Cœur

  • réduction de la fréquence cardiaque au repos
  • réduction de la tension artérielle ( 6 jours suffisent )
  • augmentation de la résistance au stress

Muscles

  • augmentation de l’efficacité musculaire
  • réduction de l’inflammation